Vers la fin des DRM ?

La gestion numérique des droits d’auteur, appelée DRM (Digital Rights Management) consiste à protéger une oeuvre en la dotant d’une licence sans laquelle sa lecture est impossible. Ce concept protège également l’oeuvre contre les copies grâce à une méthode de cryptage. Ce système de protection peut être adopté par tous les médias du moment qu’ils peuvent être diffusés sous forme numérique. Mais actuellement, le marché numéro des DRM est le son. Si leur développement a été très limité sur les CD, les DRM ont par contre largement été développées sur les fichiers de musique numérique en téléchargement légal. Les DRM sont utilisées sur la plupart des plateformes de téléchargement légales de musique. Cependant, dès son lancement, ce système de protection a largement été critiqué, notamment en ce qui concerne ses restrictions d’utilisations. En effet ce système pause problème quand à sa lecture sur différents matériels, mais pose également les conditions d’usage du fichier comme son nombre de transferts vers un baladeur et autres conditions d’usage. Selon une étude menée par Jupiter Research, 62% des professionnels de la musique européens estiment que les DRM constituent un frein à l’adhésion des consommateurs, et pensent que la levée des verrous numériques favoriserait l’achat de musique numérique. Ainsi des sites comme fnacmusic.com proposent le téléchargement de titres aux formats dépourvus de DRM comme le MP3. Le président de la firme Apple, Steve Jobs dénonce lui aussi le manque d’efficacité des DRM. Mais les maisons de disques sont réticentes à l’idée de vendre leur musique sans DRM. Des négociations sont menées entre les sites de téléchargement et les maisons de disques. EMI, l’une des plus concernées ne semble pas faire exception et a décidé de ne pas proposer son catalogue sans protections. En effet les négociations engagées depuis quelques temps entre les plateformes et EMI ont échouées. La maison de disques aurait demandé des tarifs plus élevés aux distributeurs souhaitant vendre leurs musiques sans DRM. Ces derniers n’ayant pas accepté dans un souci de pouvoir conserver des prix attractifs aux utilisateurs. MusicMe avec le développement de sa nouvelle offre de téléchargement illimité entre également dans le débat sur les DRM. Ce site permettant également le partage de musique entre les membres d’une communauté. Il sera ainsi possible de partager sa musique entre utilisateurs et découvrir des musiques dans le répertoire des autres utilisateurs. Cependant se pose le problème des DRM et de leur non application car la seule condition pour ne pas les appliquer est la vente à l’unité. Les 2 types de système : illimité avec DRM ou limité sans DRM risquent donc de cohabiter, offrant à chacun la possibilité de choisir selon ses besoins.

Ces derniers débats sur les DRM rappellent donc l’importance de trouver le meilleur cadre juridique possible pour les offres légales de téléchargement.